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PUDD

Pour un Dividende

Démocratique

POUR UN DIVIDENDE DÉMOCRATIQUE

Ce qui fait bouger le monde, ce sont les idées, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. En voici une dont je vous laisse décider à quelle catégorie elle appartient. Elle est très simple, a la capacité de changer radicalement notre société, et n’a jamais été essayée auparavant.

LA QUESTION FONDAMENTALE

 

Un jour je me suis posé une question toute simple, tellement évidente que plus personne ne la pose : pourquoi l'humanité dysfonctionne-t-elle ? Pourquoi les inégalités, la violence ? Pourquoi tant de souffrance et de malheurs, tant de gens vivant dans le dénuement le plus total. Pourquoi partout dans nos sociétés la pollution, la saleté, le déséquilibre ? Pourquoi la condition humaine est-elle si désespérante ? Nous connaissons tous des personnes bienveillantes, bénévoles, altruistes qui démontrent que l’homme a d’autres moteurs que son cortex reptilien. Pourquoi ne sont ils pas la norme ?

 

Dans le passé il n'y avait pas d'école, pas de livre, et seule la force et la loi du plus fort importait. Mais ce n'est plus vrai de nos jours, tout est accessible à qui veut prendre la peine de taper trois mots dans Google. J'ai alors passé 5 ans à lire ceux qui se sont posés ces questions avant moi, les grands philosophes et les grands économistes politiques, à explorer leurs propositions, à chercher à les comprendre, en tentant de penser "hors de la boite", obsessivement. Après plusieurs itérations successive m'est apparu ce que j'ai appelé le modèle du "Dividende Démocratique". N'ayant lu personne qui propose ce modèle, j'ai créé ce site dont le but est de le décrire de la manière la plus claire possible. 

Dans ce modèle nous considérons que la cause première, la racine profonde de notre malheur tient en deux mots : « le déséquilibre inhérent du capitalisme » et sa conséquence « L'Etat surdimentionné ». Plus précisemment la racine de nos souffrance est :

  1. notre besoin d’aller de l’avant et donc de générer du progrès

  2. qui nous impose d’accepter un système capitaliste fondamentalement inégalitaire 

  3. qui génère une concentration des richesses entre des mains toujours moins nombreuses

  4. nous oblige à développer en compensation un Etat redistributeur surdimentionné, liberticide et spoliateur

  5. et engendre démagogie, clientélisme, abus de pouvoir
     

Il doit exister un autre système.

Depuis l'avénement des sociétés modernes l’Homme cherche comment sortir de cette malédiction. Il faut lire et relire les stoïques, relire Sénèque, Smith, Say, Ricardo, Malthus, Proudhon, Marx, Keynes et son meilleur ennemi Hayek, Maurice Allais, et plus récemment Piketty, il faut étudier les tentatives déployées à travers les âges par diverses sociétés humaines, tiraillées entre la loi de la jungle du féodalisme dictatorial et l’inéluctable inefficacité du communisme à grande échelle.

Nous proposons ici une réponse toute simple, tellement simple qu’elle en parait incroyable d’évidence une fois sorti des lieux communs de l'économie politique : pour rétablir l’équilibre, il faut mettre en place un « Dividende Démocratique ».

LA RÈGLE D’OR DU CAPITALISME


Pour qu’une société soit équilibrée il est indispensable que la richesse soit répartie de manière acceptable, mais que le progrès soit toujours alimenté par son carburant principal qu’est la liberté et l’appât du gain. Si les inégalités deviennent trop forte des troubles s’installent. En revanche si trop de règles sont mises en place les corporatismes se développent et la société stagne.

Pour garder un équilibre il est fondamental que le capital soit rémunéré à la hauteur du progrès qu’il génère, ni plus, ni moins. Si le capital n’est plus rémunéré, l’investisseur n’investit plus. Si le capital est surrémunéré il accapare les richesses, appauvrit le peuple, génère frustration, guerre, révolution.

C’est la règle d’or du capitalisme : rendement du capital = croissance

Cette règle n’a jamais été respectée dans les sociétés humaines. Depuis toujours la « préférence pour le présent » fait qu’un citoyen est toujours prêt à payer le capital plus cher que ce qu’il coute, faisant le bonheur des usuriers et la richesse des banques – même s’il est indéniable que leur action de prêteur, d’investisseur, est indispensable au progrès.

La conséquence de la préférence pour le présent est que macro-économiquement le rendement du capital est systématiquement supérieur au progrès qu’il engendre, un différentiel de 2 ou 3 % ou même supérieur. C’est cette différence qui, à la longue, comme un poison insidieux, engendre inégalités et concentration du capital dans quelques main. C’est mécanique, inévitable. C’est ce qu’il faut corriger pour rétablir l’équilibre.

Ce déséquilibre rend nécessaire l’Etat redistributeur, qui prend aux riches pour donner aux pauvres.

Malheureusement la redistribution Etatique est inefficace, et surtout engendre la politique politicienne et la démagogie qui est elle-même une autre forme de rente aussi néfaste que le capital lui-même. Pour empêcher la démagogie la meilleure solution est de mettre en place un mécanisme automatique, ne laissant pas place au débat, irréfutable.

En conclusion nous recherchons à mettre en place un système redistributeur qui (1) rétablit la règle d’or mais (2) soit un système léger et simple, c’est-à-dire un mécanisme de redistribution automatique.

LE DIVIDENDE DÉMOCRATIQUE

 

La démocratie est le fondement de notre société. Après des millénaires de loi de la jungle, de féodalité, de royauté, de dictature, nous avons réussi ce tour de force incroyable, inimaginable, d’octroyer un bulletin de vote identique à tout citoyen quelque-soit son rang social. Cela parait tellement évident pour nous qui baignons dedans depuis notre enfance, mais c’est absolument contre-nature à l’aune de l’histoire humaine.

 

Notre proposition est de mettre en place une révolution identique sur notre économie. Nous considérons pour cela que la nation est une compagnie dont chaque citoyen détient 1 action, de la même manière que le citoyen a 1 vote dans nos démocratie. Pour être considéré « actionnaire » un citoyen doit simplement (1) avoir un numéro de sécurité sociale et (2) être autorisé à séjourner en France (ou en Europe) pour plusieurs années. On peut être de nationalité étrangère et actionnaire de la nation.

  1. Chaque trimestre nous comptabilisons d’une part (1) la rémunération du capital à l’échelle de la nation, et (2) la croissance. Notez qu’il n’y a aucune difficulté car l’Insee ou l’Eurostat le font déjà. La différence entre les deux est la sur-rémunération du capital, la part de richesse que le capital capte indument. Il est le déséquilibre qui provoque la concentration, et engendre à la longue les inégalités
     

  2. En conséquence la Banque Centrale émet (c’est-à-dire imprime ex-nihilo) autant de monnaie que cette sur-rémunération, ni plus, ni moins. C’est le dividende démocratique, mécaniquement et automatiquement égal à la richesse créée par la Nation. Il va générer une inflation « euthanasie des rentiers », qui poussera ces derniers à investir pour ne pas voir leur capital se déprécier
     

  3. Cet argent est distribué sur un compte bancaire géré par la Sécurité Sociale détenu par chaque citoyen à part égale, automatiquement, universellement, que celui-ci soit riche ou pauvre. Cet automatisme est nécessaire pour empêcher la démagogie et le concours Lépine de la mesurette redistributrice.
     

  4. Il n’y a pas de dividende distribué si la sur-rémunération du capital est nulle ou négative – si nous ne créons pas collectivement de la richesse nous ne pouvons pas nous verser un dividende (mais il peut y avoir des mécanismes compensateurs plus classiques)
     

Car c’est bien d’un dividende dont il s’agit : chaque citoyen Français détient une action identique du patrimoine de la société « France » (ou Europe), et mérite donc de toucher un dividende chaque année, égal à la création de valeur de la société. Nous sommes tous actionnaire à part égale de la France (ou de l’Europe – simple question d’échelle), nous avons tous un droite de vote identique à la grande réunion quinquennale des actionnaires que nous appelons « Election Présidentielle ». Ah quel ironie dans le fait d’appliquer le droit des société commerciales, fondement du capitalisme lui-même directement issu de la féodalité et de la loi du plus fort, à la démocratie fille de l’esprit des Lumières, et de découvrir que la démocratie nous donne alors le droit fondamental de toucher le dividende universel permis par notre création de valeur collective.
 

Collectivement, en moyenne, nos premiers de cordée ont le droit de conserver leur gains à hauteur de la richesse qu’ils créent et c’est très bien ainsi, mais pas plus. Par le mécanisme de l’inflation induite par la création monétaire du dividende démocratique, ils redistribuent mécaniquement et sans douleur une partie de leurs gains aux actionnaires de notre grande société commune, sous forme de dividende démocratique. Certains continueront à être richissimes, qu'ils l'aient mérités ou qu'ils soient bien nés, mais en moyenne le capital qu'ils détiennent ne sera rémunéré qu'à hauteur du progrès qu'il génère. C'est la fin de la sur-rél
 

Le dividende démocratique coche toutes les cases. Il est simple à mettre en œuvre. Il permet une redistribution à hauteur des richesse créées par la Nation, ni plus, ni moins. Son caractère automatique empêche les manipulations démagogiques. Il rétablit l’équilibre de la règle d’or de l’économie et bloque l’accumulation et la concentration du capital. Puisqu’il rétablit l’équilibre c’est le remède universel à tous les maux de nos sociétés.

ORDRES DE GRANDEUR


La richesse de la France est de l’ordre de 14 000 milliards en 2014 (source : le Monde[1]), ce qui fait grossièrement 209 000 euros pour chacun des 67 millions de français. Ce chiffre devrait faire réagir l’énorme masse des français n’ayant quasiment aucun capital et devant tout louer, emprunter, etc. – leur travail contribue à enrichir aujourd’hui ceux qui détiennent du capital, que ces derniers l’aient gagné à la sueur de leur front ou simplement hérité de leur aïeux. C’est cette inégalité que compense la redistribution Etatique. On peut assimiler ce montant de 14 000 milliards, ce patrimoine réuni de tous les Français, comme étant le « capital de la Nation ». Placé à 3% il devrait rapporter 420 milliards de dividendes par an. Cela correspond à 6 268 euros par an à chaque français, ce qui divisé par 12 mois correspond à 500 € de dividende par mois et par Français.


Dans le système de la monnaie démocratique nous acceptons que le capital privé soit rémunéré à la hauteur de la croissance qu’il produit soit 1%, et donc nous en retranchons cette croissance, et générons une masse monétaire égale à 2% redistribuée sous forme de dividende démocratique. Donc 14 000 milliards à 2% génèrent 280 milliards, 4179 € par français, 348 € par français.

Prenons un autre angle. Le PIB de la Nation est de l’ordre de 2000 milliards. Appelons « revenu du travail » la somme : (revenu du travail salarié + revenu des entreprises individuelles et artisans). Le « revenu du travail » représente environ respectivement 59,6% pour l’un et 6,8% pour l’autre soit au total 66,4% (source Insee : Les Entreprise en France en 2012[2]) soit quasi exactement deux tiers. Donc le PIB moins les revenus du travail, qui est donc le revenu du capital, vaut environ 100% - 66.4% = 33,6% du PIB. Le revenu du capital est donc d’environ 33,6% de 2000 milliards, soit 660 milliards. C’est le « dividende de la nation ». Ce résultat n’est pas si différent des 420 milliards trouvés pour un dividende de 3% appliqué au capital de la France.

Vu sous ce deuxième angle les revenus du capital de la France sont donc de ~600 milliards en 2012, ce qui représente un taux de rentabilité de 4.5% d’une richesse nationale évaluée à 14 000 milliards. Cela laisse supposer que la préférence pour le présent est encore supérieure à nos hypothèses de 3%, plutôt de l’ordre de 4,5%. On soustrait alors notre 1% de croissance actuel et aboutissons à un taux de « déséquilibre par rapport à la règle d’or » 3.5% et à une enveloppe compensatrice de 490 milliards à partager entre 65 millions de français. Nous trouvons alors un revenu universel de 628 euros par Français et par mois. Ici encore il ne s’agit que d’ordres de grandeur à affiner.

En conclusion, nos différentes approches définissent pour le revenu démocratique un montant compris entre 348 et 628 € par français. Ce calcul de « dividende de la nation » est sans doute à ajuster mais l’ordre de grandeur du « dividende de la nation » nous suffit ici.


[1] http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/19/quatre-questions-autour-du-patrimoine-economique-de-la-france_4543636_3234.html

[2] https://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/entfra13g_ftlo2emploi.pdf

POURQUOI CRÉER DE LA MONNAIE PLUTÔT QUE TAXER

 

Avant tout parce que c’est plus simple que de prélever des taxes. Ensuite c’est automatique, alors que les impôts sont sans doute le domaine ou la démagogie et la perversité humaine montre la plus grande créativité et font le plus de dégâts. Enfin c’est indolore, en tout cas beaucoup moins que l’impôt.

Par ailleurs nos banque centrales impriment déjà de la monnaie : pour maintenir une inflation autours de 2% nos Etats créent déjà de la monnaie, mais par l’intermédiaire des banques qui en tirent profit. Si l’on considère que le capital est déjà surrémunéré intrinsèquement, il parait évidemment absurde que l’Etat contribue à l’enrichissement de la finance, qui est son vecteur le plus puissant.

Aux premiers temps de la première banque centrale, à Londres, les économistes comptaient les bateaux qui remontaient la Tamise chargés d'épices et de soieries, dans le but d'évaluer la quantité de monnaie qu'il fallait créer dans l'économie pour garder l'équilibre : la quantité de monnaie doit rester proportionnelle à la richesse crée.

Enfin l’inflation est indispensable : c’est l’inflation générée par la création monétaire qui rétablit l’équilibre, qui contrebalance la préférence pour le présent.

C'est normal de créer de la monnaie, et nos banques centrales le font en permanence. Ce qui est anormal et injuste est de faire via les banques, de le faire autrement qu'en distribuant un Dividende Démocratique à part égale entre chaque citoyen !

CONSTITUTION D’UN CAPITAL POUR LES MINEURS

Dans une démocratie un citoyen doit avoir 18 ans pour voter. Ont-ils droit à un dividende démocratique ?

Une réponse pourrait être la suivante : jusqu’à 18 ans l’Etat verse un demi Dividende Démocratique par enfant, en remplacement des allocations familiales, et capitalise le reste pour lui, afin de construire un capital qui sera mis à la disposition de l’enfant lorsqu’il atteint 18 ans. Il bénéficiera alors à sa majorité d’un pécule assez conséquent, de l’ordre de grandeur de 50K€ pour démarrer dans la vie (12 mois x 18 années x 300 € - même si déprécié par une l’inflation à 2% pendant 18 ans).


Cela permet de corriger un autre exemple de profonde inégalité : l’accès ou pas à sa majorité à un premier capital pour étudier ou pour entreprendre. La somme de ces placements capitalisé permet constitue l’équivalent d’un fond de pension mais pour les enfants, ce qui permet d’alimenter en capitaux frais l’économie de la collectivité – mais cette fois ci pas pour les anciens qui vont nous quitter, mais bien pour les nouveaux arrivants qui bénéficieront du progrès généré par leur propre investissement.

CONCLUSION


Le dividende démocratique a tous les avantages

  • Il est logique, normal, évident : un citoyen = un vote, donc un citoyen = un dividende

  • Il est simple à mettre en œuvre, il suffit de le faire gérer par la Sécurité Sociale

  • Il a vocation à remplacer certains mécanismes comme le RSA qui sont absurdement compliqués et génèrent des effets de seuil contre-productifs

  • Il est automatique ce qui permet de fortement diminuer la démagogie et de recentrer le politique sur le régalien et la gestion des affaires courantes plutôt que sur l’invention de mécanismes de redistribution toujours plus compliqués

  • Il enrichit la citoyenneté, il transforme le citoyen en actionnaire de la Nation, le fait entrer dans un collectif générateur de richesse à part égale pour tous – si un citoyen vandalise un bien commun, il se vandalise lui même

  • Il rétablit la règle d’or de l’économie, il bloque l’accumulation de capital, et en conséquence corrige le déséquilibre fondamental qui minent les sociétés humaines depuis la nuit des temps

  • Il est indolore, car il ne demande pas de créer un impôt nouveau

  • Il ne gêne pas les entrepreneurs qui génère le progrès car il n’induit pas de nouvelle friction. Le problème n’est pas qu’il y ait des riches (qui aurait créé les pyramides d’Egypte ou Versailles sinon ?), le problème est qu’il y ait des pauvres. Le dividende démocratique donne à ceux-ci une base pour survivre et rebondir

  • Il rémunère cette partie du PIB qui n’est pas comptabilisée, mais qui pourtant est partie intégrante du « bien commun », comme par exemple le bénévolat, la participation à Wikipedia, le fait de maintenir une présence et la nature dans nos si belles campagnes

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